De bons conseils pour présenter ses lettres de motivation ?

Internet regorge de conseils pour bien rédiger ses lettres de motivation, avec des exemples, des témoignages de recruteurs et surtout des règles prétendument impératives.

Il y a ceux qui savent… et ceux qui doutent…

Certains déclarent sans sourcilier qu’une lettre de motivation ne dépasse pas une page ; on lit ailleurs qu’elle doit impérativement être rédigée à la main.

De nombreux « experts » insistent aussi sur l’encre qui aurait la préférence des recruteurs, laquelle devrait être noire (éventuellement bleue, si l’on se veut original…).

Et les spécialistes de la lettre de motivation n’oublient jamais de redire qu’il faut une orthographe irréprochable (pour le cas où certains penseraient le contraire…).

Autant dire que le demandeur d’emploi est bien souvent considéré comme un incapable, qu’il convient de rabaisser encore, pour mieux lui fourguer une bible de la recherche d’emploi ou un kit de lettres toutes faites.

 Et si vous vous vous faisiez confiance ?

Le propos n’est donc pas ici de d’asséner des principes intangibles mais de dédramatiser la question de la mise en forme de la lettre de motivation.

Le fond est bien évidemment plus important que la mise en page et, même si « le moindre détail a son importance », gardons aussi à l’esprit que les recruteurs sont des êtres humains, avec des goûts, des besoins et des caractères variés.

Il s’en trouve certainement pour aimer l’encre violette, voire qui  n’ont pas eux-mêmes une orthographe si irréprochable que ça…

Reconnaissons-le, mieux vaut ne pas se distinguer par ses fautes d’orthographe ou son incapacité à se conformer aux usages.

Mais appliquer à la lettre de prétendues « normes » conduit certains demandeurs d’emploi à produire des lettres insipides parce que stéréotypées, ou indéchiffrables parce que condensées sur une page et manuscrites à grand peine.

Qu’ils reprennent confiance en eux, ils sont aussi capables que quiconque d’imaginer ce que le destinataire de leur lettre appréciera.

Chacun devine en effet qu’une lettre sortie de l’imprimante est plus agréable à lire, mais qu’elle montre davantage la motivation du candidat si celui-ci prend la peine de l’écrire à la main.

Quoi qu’il en soit peut-on croire qu’un employeur refuse de recevoir un candidat dont le profil correspond à son besoin, au simple motif que sa lettre a (ou n’a pas) été écrite à la main ?

Sauf bien sûr si l’offre d’emploi le précise (ou pour un poste de calligraphe…) cette question n’a au fond guère d’importance.

Il est de même improbable qu’une lettre de candidature contenant les éléments factuels attendus soit rejetée au seul prétexte qu’elle ne tient pas sur une seule page.

Réduire les interlignes et les marges, ne dupera personne, et rendra votre texte bien indigeste.

Connaître les usages et refuser les dogmes

Certes, certains usages méritent d’être connus, ne serait-ce que pour montrer qu’on les maîtrise ou pour s’en affranchir en connaissance de cause.

Il paraît ainsi souhaitable d’adopter la présentation « à la française » si l’on écrit à  une entreprise en France (bloc expéditeur en haut à gauche, date et adresse du destinataire à droite).

Et, dans le doute, la sobriété est toujours préférable dans le choix de la couleur de l’encre et du papier.

Enfin, nul n’étant jamais à l’abri d’une coquille ou d’une véritable faute d’orthographe, il importe certainement de se faire relire par un proche ou un professionnel.

Mais si les conseils d’un tiers peuvent être précieux, il est aussi important de conserver une certaine confiance en son propre jugement.

Un bon professionnel de l’écrit comme un écrivain public peut vous aider à mettre vos atouts en avant et à communiquer un message « vendeur ».

Il ne devrait pas s’en tenir à quelques dogmes en matière de mise en page.

La présentation de votre lettre de motivation est sans nul doute importante, mais cette question ne doit pas vous bloquer. Concentrez-vous plutôt sur le fond !