Est-ce le bon moment pour renégocier son crédit immobilier ?

Le premier trimestre 2014 s’illustre par la baisse des taux d’intérêt des crédits immobiliers.

Les particuliers peuvent en profiter pour renégocier leurs prêts, d’autant plus que les professionnels jugent que 40% des dossiers peuvent faire l’objet d’une réévaluation des taux.

Pourquoi renégocier son crédit immobilier ?

La Banque de France a constaté une diminution de la demande en crédit immobilier en mars 2014, d’après son enquête mensuelle effectuée auprès des banques.

Selon Ulrich Maurel, président fondateur du 3e réseau de courtier en crédit immobilier de France, cette situation est parfaitement normale étant donné que les renégociations de crédit ont artificiellement gonflé les statistiques de l’année 2013.

Pour cet expert, la renégociation du crédit immobilier est intéressante à condition d’obtenir une différence de 1 % entre le taux appliqué sur son prêt et celui consenti par la banque ou l’organisme de prêt.

Ainsi, si le taux actuel est de 3 % et celui de son emprunt de 4 %, la renégociation peut être rentable.

En effet, le décompte des bénéfices escomptés se fait en années et de cette façon, un emprunteur qui arrive à raccourcir son prêt de 2 ans grâce à la renégociation de crédit gagne en tout 24 000 € si chaque mensualité est estimée à 1 000 €.

Comment renégocier son crédit immobilier ?

La première étape est de s’adresser directement à sa banque ou à l’organisme prêteur pour ouvrir une négociation.

Si elle refuse ou propose un taux désavantageux, il est temps de se tourner vers les courtiers.

Dans ce cas, il vaut mieux faire appel à un courtier dont les honoraires ne seront pas supportés par l’emprunteur.

Cependant, il faut s’attendre à payer des frais de remboursement anticipé à la banque, qui équivaut à 3 % du capital restant dû s’il s’agit d’un prêt à taux fixe ou à un semestre d’intérêts.

C’est toujours la condition la plus rentable financièrement pour l’emprunteur qui est sélectionnée.

Seconde phase : négocier son assurance emprunteur

Pour réaliser des économies conséquentes sur le coût de son crédit immobilier, il ne faut pas s’arrêter à la renégociation de celui-ci.

En effet, la loi Lagarde votée en 2010 autorise l’emprunteur à souscrire une assurance de prêt ailleurs qu’à la banque, à condition que les garanties soient au moins identiques à celle proposée par celle-ci.

Cette nouvelle législation favorise par conséquent la délégation d’assurance, par opposition à l’assurance de groupe qui est une offre collective avec un tarif unique.

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À titre de rappel, l’assurance de prêt procure à la banque une garantie contre les risques de non-remboursement des mensualités par l’emprunteur.

Ainsi, même en cas de décès, d’invalidité ou d’incapacité de celui-ci, l’organisme de prêt est assuré de rentrer dans ses fonds puisque c’est l’assurance qui règle les mensualités à la place de l’emprunteur.

C’est pourquoi, malgré son caractère facultatif, l’assurance de prêt conditionne presque toujours l’octroi d’un crédit.